Un peintre sans toile n’a pas perdu son art. Chômage rime souvent avec pause forcée, mais pour certains, c’est la première fois qu’ils s’autorisent à apprendre ce qui leur plaît vraiment.
Entre hésitations et soif de nouveauté, la formation apparaît comme une issue discrète, presque secrète, vers des territoires que l’on croyait inaccessibles. Oubliez les chiffres glacés : derrière chaque parcours, il y a un moment de bascule, une prise de conscience, une envie soudaine d’élargir l’horizon. La véritable question n’est plus “que vais-je faire ?”, mais “jusqu’où puis-je aller ?”.
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Se former pendant une période de chômage : un levier pour rebondir
La formation en étant au chômage prend des allures de tremplin pour des milliers de demandeurs d’emploi. En France, l’attrait pour la formation professionnelle s’intensifie : entre 2017 et 2020, les candidats à la reconversion se sont multipliés, preuve d’une prise de conscience collective sur la nécessité de s’équiper pour l’avenir.
L’effet sur l’employabilité est tangible. France Travail estime que suivre une formation professionnelle augmente les chances de retrouver un poste de 5,7 points un an après, et de 9,2 points deux ans plus tard. Chez les profils fragilisés, l’impact est encore plus frappant :
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- Seniors : l’accès à une formation fait bondir les perspectives d’embauche de 17,1 points.
- Chômeurs de longue durée et personnes en situation de handicap : les chiffres de réinsertion grimpent nettement.
- Demandeurs d’emploi peu diplômés : ceux qui n’ont pas le bac bénéficient d’un effet levier incontestable.
Le conseiller France Travail reste l’allié incontournable pour bâtir un parcours sur mesure, repérer les bons dispositifs et soutenir la montée en compétences. Oubliez l’idée d’une simple mise à niveau : la formation s’impose comme un véritable pari sur l’avenir. La période de chômage, loin d’être un temps mort, devient alors une rampe de lancement vers des métiers en pleine mutation ou des secteurs en quête de nouveaux talents.
Quels dispositifs facilitent l’accès à la formation quand on est demandeur d’emploi ?
Accéder à la formation lorsqu’on recherche un emploi, c’est bénéficier d’un arsenal de dispositifs de financement et d’accompagnement. France Travail orchestre l’ensemble, en étroite collaboration avec les régions et les organismes spécialisés.
Le Compte Personnel de Formation (CPF) constitue le socle : il permet de mobiliser ses droits pour financer une formation certifiante, réaliser un bilan de compétences ou même, sous conditions, passer le permis de conduire. Ce dispositif suit chaque actif, quelle que soit sa situation professionnelle.
France Travail propose des aides sur mesure :
- Aide Individuelle à la Formation (AIF) : prise en charge totale ou partielle des cursus non couverts par d’autres dispositifs.
- Action de Formation Conventionnée (AFC) : programmes gratuits, souvent collectifs, axés sur les métiers qui recrutent.
- Rémunération de Formation France Travail (RFFT) ou Rémunération de Fin de Formation (RFF) : maintien d’un revenu durant la période d’apprentissage.
- Aide à la mobilité : participation aux frais de déplacement pour se rendre en formation.
Les conseils régionaux élargissent l’offre, notamment via le Programme Régional de Formation (PRF) qui propose des parcours gratuits et parfois rémunérés. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet de transformer son vécu professionnel en diplôme officiel. Pour les jeunes franciliens de 18 à 25 ans, le Revenu jeune actif ouvre la voie à des formations dans des secteurs dynamiques.
Pour s’y retrouver, rien de tel qu’un accompagnement individualisé. Le conseiller France Travail examine chaque dossier, affine le projet et oriente vers les solutions les plus pertinentes, selon le profil et les ambitions.
Panorama des formations accessibles et secteurs porteurs en 2024
En 2024, la formation professionnelle se décline sous toutes les formes pour coller aux besoins du terrain. Les programmes courts, certifiants ou pré-qualifiants, explosent, portés par le besoin d’agilité sur le marché du travail. La formation à distance séduit par sa souplesse : elle ouvre les portes de domaines variés, du numérique à la gestion, sans sacrifier la qualité.
Certains secteurs recherchent désespérément de nouvelles recrues. On les retrouve ici :
- Métiers de l’informatique : développement, cybersécurité, intelligence artificielle – la tech ne connaît pas la crise.
- Métiers de la communication et du digital : gestion des réseaux sociaux, marketing digital, campagnes d’influence.
- Métiers du bâtiment et métiers de bouche : du gros œuvre à l’artisanat, les bras manquent.
- Métiers de l’éducation et du soin : petite enfance, accompagnement des seniors – des secteurs porteurs de sens.
- Métiers de la comptabilité et de la gestion : l’expertise reste précieuse, quel que soit le secteur.
La maîtrise des outils bureautiques et la connaissance des langues étrangères demeurent des passeports universels, appréciés partout. Pour accélérer sa réinsertion, miser sur des formations adossées à un poste précis – alternance, stages, validation des acquis – s’avère souvent payant.
Les organismes de formation ne se contentent plus de proposer des cursus classiques : bilans de compétences, préparation au permis de conduire (crucial en zone rurale), modules sur mesure… Le secteur de la formation continue ne cesse de se réinventer pour répondre aux besoins, à la fois des demandeurs d’emploi et des entreprises en mal de profils adaptés.
Conseils pratiques pour maximiser ses chances de réussite et de réinsertion
Avant de se lancer dans une formation professionnelle, il vaut mieux éclaircir son projet avec un bilan de compétences. Ce passage en revue de ses forces et de ses axes de progression aide à cibler les secteurs qui recrutent et les certifications qui font la différence. Une préparation en amont qui évite de foncer tête baissée et d’atterrir à côté de la plaque.
Le conseiller France Travail reste le copilote de cette aventure. Son regard permet d’affiner le projet, d’orienter vers les dispositifs appropriés et de s’assurer que la formation choisie colle vraiment au marché. Les cursus en alternance ou en entreprise font souvent la différence : ils offrent une expérience concrète et accélèrent le retour à la vie active.
Mieux vaut également viser une formation certifiante ou un cursus directement relié à un métier en demande. Gardez un œil sur les tendances du marché grâce aux outils de veille de France Travail. En ce moment, les opportunités pullulent dans le numérique, le soin, la construction ou les services à la personne.
Quelques recommandations concrètes :
- Anticipez la constitution de votre dossier de financement (CPF, AIF, Conseil régional), histoire d’éviter les mauvaises surprises.
- Valorisez chaque expérience acquise – stage, mission, projet collaboratif – sur votre CV et lors des entretiens. Rien n’est anodin.
- Activez votre réseau dès la formation : forums, plateformes spécialisées, anciens stagiaires, tout compte.
La formation à distance, véritable atout pour jongler entre apprentissage et recherche d’emploi, demande rigueur et organisation. Mais pour qui sait garder le cap, elle ouvre un champ des possibles bien plus vaste qu’on ne l’imagine.
Transformer une période de chômage en tremplin, c’est offrir à son avenir la palette de couleurs qu’il mérite. À chacun de dessiner la suite de son histoire.